Journée mondiale de la santé : La santé mentale et l’équilibre intérieur

Introduction

Le 7 avril, nous avons célébré la Journée mondiale de la santé. Cette occasion nous rappelle l’importance de prendre soin de notre bien-être physique et mental. Parmi les nombreux aspects de la santé, la santé mentale occupe une place essentielle. Toutefois, ce concept suscite souvent de la peur et de l’appréhension. Nous entendons ce terme régulièrement dans les médias, mais qu’entend-on réellement par « santé mentale » ? Dans cet article, nous allons explorer cette notion complexe et discuter de l’équilibre entre notre monde intérieur et le monde extérieur.

Le fonctionnement harmonieux de nos fonctions mentales

Le terme « mental » est un adjectif qui tire ses origines du latin « mentalis », lui-même dérivé du mot « mens » signifiant « esprit », et du sanscrit « manas » signifiant « entendement ». Ainsi, la santé mentale se rapporte au fonctionnement plus ou moins harmonieux de nos fonctions mentales, de nos pensées et de nos facultés intellectuelles. Cependant, définir ce qu’est un fonctionnement harmonieux soulève des questions complexes.

Les classifications et normes dans le domaine de la santé mentale

Dans le domaine clinique, nous sommes familiers avec le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) et le CIM (Classification internationale des maladies), deux références utilisées pour caractériser les troubles mentaux. Ces documents sont régulièrement révisés, et la caractérisation des maladies mentales peut évoluer au gré des changements de la société. Par exemple, l’hystérie, autrefois considérée comme un trouble exclusivement féminin, a évolué en parallèle avec les avancées sociétales, où les femmes libérées sont de moins en moins stigmatisées. Ces classifications permettent de partager des expériences communes et de se mettre d’accord sur un langage commun. Cependant, comme toute création intellectuelle humaine, elles suscitent des débats et des divergences d’opinions.

La puissance des normes et de la normalité

Le terme « statistique » joue un rôle central dans tout ce processus. Les êtres humains, y compris les scientifiques, utilisent les statistiques pour simplifier la complexité infinie de la nature et classifier le monde qui les entoure. Par le passé, d’autres systèmes de classification, bien moins scientifiques mais tout aussi puissants car non prouvables, ont imposé leur conception de la normalité. La normalité était ainsi définie par les plus forts, ceux qui détenaient le pouvoir, l’argent, la force de persuasion ou le nombre de leurs partisans. Elle était souvent le fruit d’un accord entre la majorité ou les plus forts, au détriment des plus faibles ou des silencieux, souvent plus nombreux. Aujourd’hui, les armes du conformisme se trouvent dans les réseaux sociaux, où chacun défend sa propre vérité, amplifiée par la portée de ces plateformes. Dans cette quête de vérité, nous cherchons des repères pour retrouver notre équilibre intérieur et rétablir une certaine stabilité.

L’équilibre entre l’intérieur et l’extérieur

Toutes ces réflexions nous amènent à une conclusion fondamentale : la santé mentale consiste en un équilibre entre notre monde intérieur et le monde extérieur. Le monde extérieur est constitué d’un ensemble de normes et de valeurs qui évoluent avec le temps et peuvent être remises en question. La recherche de repères et de balises fait partie intégrante de la condition humaine, car nous avons besoin de points de référence pour nous orienter et nous sentir en phase avec notre environnement. Cependant, est-il nécessaire d’imposer nos repères à tous ? Quels sont les repères que nous devrions accepter collectivement pour construire une société respectueuse de chacun de ses membres ? Et quels sont les repères que nous devrions laisser en libre choix, sans les imposer à autrui ?

Le rôle de la science dans l’évolution des repères

La science, bien qu’elle puisse se tromper, est un outil essentiel pour avancer dans notre compréhension du monde et de nous-mêmes. Chaque nouvelle découverte, chaque nouvelle classification, chaque nouveau repère remet en question ce qui était établi auparavant. Cependant, cette remise en question permanente nous permet d’ouvrir toujours plus le champ des possibles et de progresser. Ainsi, bien que les repères évoluent rapidement de nos jours, et que cela puisse être déroutant pour de nombreuses personnes, il est important de démocratiser la santé mentale et de la considérer comme un sujet quotidien. Cela nous permettra de rééquilibrer notre monde intérieur avec le monde extérieur en constante évolution.

Pour conclure

En conclusion, la santé mentale est un élément crucial de notre bien-être global. Elle repose sur un fonctionnement harmonieux de nos fonctions mentales, tout en tenant compte des normes et des repères de notre environnement. Alors que les classifications et les normes évoluent, il est essentiel de questionner et de remettre en cause les repères que nous acceptons collectivement.

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