Les femmes misogynes
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En cette journée des droits de la femme
Intro aux femmes mysogynes:
En tant qu’entrepreneure et femme moi-même, je ne pouvais pas rester silencieuse. Depuis ce matin, j’ai écouté des émissions et lu des articles mettant en valeur des femmes exceptionnelles, tout en soulignant les statistiques déprimantes qui montrent que nous sommes encore loin de l’égalité. À l’échelle mondiale, les femmes afghanes, iraniennes et d’autres pays font face à des défis bien plus grands. Mais si l’on y regarde de plus près, chaque femme, dans sa culture locale, doit continuellement lutter pour être simplement considérée comme un être vivant, avec les mêmes droits que les hommes sur cette terre.
Les conséquences du patriarcat
Nous, les femmes, avons été conditionnées par un environnement patriarcal à croire que nous sommes inférieures et que nous devons gagner le droit d’être égales. Dans ma vie professionnelle et en tant que coach, j’ai si souvent entendu des femmes se poser la question suivante lorsqu’elles étaient candidates à un poste important : « Ai-je les compétences requises pour ce poste ? » Pendant ce temps, leurs homologues masculins se posent d’autres questions telles que : « Quel sera mon salaire ? Quel sera mon titre ou ma position hiérarchique ? Quelle sera l’étendue de mon pouvoir ? »
J’ai moi-même remis en question le fait d’avoir attendu si longtemps pour être moi-même dans ma vie personnelle et professionnelle. Je me souviens d’un de mes supérieurs qui, après un an dans l’entreprise, m’a dit : « Sabine, nous allons augmenter ton salaire de 20% car tu apportes à l’entreprise plus que certains de tes collègues masculins qui gagnent bien plus que toi. » Cela signifiait que j’avais mal négocié mon salaire à l’entrée, car je n’avais aucune idée de ma valeur, et mon patron avait honte de cette inégalité ! J’avais moi-même internalisé la misogynie sans le savoir. Je pouvais ressentir de la colère face à ces inégalités tout en constatant qu’ils avaient eu raison de me payer moins, car je n’avais pas été capable de réclamer plus ! Je renforçais ainsi ma croyance inconsciente selon laquelle les femmes ne sont pas à la hauteur, tout en prétendant être féministe.
Des souvenirs…
Aujourd’hui, j’ai pensé à une camarade que j’ai rencontrée lors d’une formation au doublage de films. Il s’agit de Karin Damas, une femme exceptionnelle qui souhaitait mettre en lumière les destins de femmes exceptionnelles à travers son projet « Amazing Women » et un spectacle au théâtre de Nesle. En cette journée du 8 mars, dédiée aux femmes, nous essayons depuis des années de mettre en avant des femmes exceptionnelles. Cependant, de manière insidieuse, cette journée fait l’apologie des femmes exceptionnelles et renforce chez chacune d’entre nous un paradoxe : nous devons être exceptionnelles. Ainsi, nous attendons d’être exceptionnelles
pour oser, alors qu’en réalité, nous devrions oser pour devenir exceptionnelles.
Bien entendu, continuons.
Bien sûr, je pourrais écrire un roman, voire des romans, sur ces sujets. Cependant, j’ai choisi de créer une startup dans le domaine du numérique, un secteur souvent dominé par les hommes. Chères consœurs, chères sœurs, chères amies, chères filles, chères mères, toutes vos initiatives font avancer les choses. Vous êtes toutes exceptionnelles. N’attendez pas d’être exceptionnelles pour oser.
Et vous messieurs, vous aussi êtes exceptionnels. Je ne peux pas me résoudre à placer la barre de l’autre côté en nourrissant de la haine envers le masculin. Non, c’est tous ensemble que nous trouverons l’équilibre, en prenant conscience de nos conditionnements inconscients, des femmes comme des hommes.
Comment sont-ils conditionnés ?
Pendant leur enfance, en observant leurs parents, en lisant des livres, en regardant des films ou des émissions, en consommant des films pornographiques, en écoutant les prêches religieux, en étudiant l’histoire… Ce conditionnement intègre par définition la problématique du consentement. Il engendre des croyances du type : « quand une femme dit non, c’est juste pour se faire prier un peu plus », afin qu’elle puisse mesurer son pouvoir de séduction par l’insistance de son partenaire.
Quelques questions se posent : avons-nous réellement demandé à ces femmes ce qui se passe pour elles lorsqu’elles disent non, ou lorsqu’elles ont envie de dire non mais finissent par dire oui ? Au lieu de projeter nos propres fantasmes, avons-nous pris le temps de les écouter ?
Le changement commence par soi-même.
Acceptons de regarder nos conditionnements en face, sans chercher à nous en dédouaner pour prouver que nous sommes de bonnes personnes ou pour être politiquement corrects. Prendre conscience nous donne la possibilité de faire de nouveaux choix et d’aligner nos comportements sur nos valeurs.
Ensemble, femmes et hommes, nous pouvons œuvrer pour un monde où chacun est respecté, où les droits et les opportunités sont équitablement partagés. Le chemin peut être long, mais chaque pas compte. Engageons-nous à remettre en question les préjugés et les stéréotypes, à promouvoir l’égalité et à soutenir ceux qui se battent pour un changement positif. C’est ainsi que nous créerons un avenir meilleur pour tous.
Le pouvoir est entre nos mains. Faisons en sorte que nos actions et nos paroles reflètent notre engagement envers l’égalité et la dignité de chaque être humain, quel que soit son genre. Ensemble, nous pouvons surmonter les obstacles et construire un monde où les femmes ne sont plus victimes de la misogynie, mais sont pleinement valorisées et respectées.
Le changement est possible. Engageons-nous dès maintenant.
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